COURANT ALTERNATIF --- chroniques du Calavon

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A quoi sert l'homme ? le monde des impossibles


Le monde des impossibles

Nous vivons dans le monde des impossibles, avec des horizons qui s’éloignent dans l’espace, des milliards de terres qui naissent, des infiniments petits insondables, et surtout le plus grave, le plus déroutant, le gouffre sans fond de nos pensées.

L’homme découvre une formule mathématique qui semble vouloir lui expliquer le pourquoi ; puis une seconde qui ouvre d’autres perspectives ; puis une autre encore... mais rien n’arrive, l’interrogation demeure.

Tous ces infinis forment un tout, le tout du mystère et de l’incompréhension, et pourtant, nous voudrions bien savoir, mais ce n’est pas prévu. 

Seule, la méditation nous permet, non pas d’approcher de la vérité, mais de découvrir qu’il y en a une, hélas inconnue.

Seule la prière nous rapproche du fini, pendant un court instant, le temps de dialoguer avec l’infini, c’est-à-dire, avec cette énergie qui nous entoure, nous protège et nous permet de rêver qu’il y a autre chose que cette obscurité dans laquelle nous vivons ; cette énergie qui est aussi en nous et qui ne peut jamais disparaître. 

Etre un humain ce n’est pas drôle et cela ne rimerait à rien, s’il ne s’agissait que d’être, de suivre une voie toute tracée, de sourire, de pleurer, d’aimer, de mourir. Et pourtant c’est notre destin et on ne peut rien faire, croire ou ne pas croire, accepter ou refuser, ce qui a été écrit est écrit et nous ne savons pas lire.

Subitement tout change. Nous vivions dans une sorte de routine sécurisante et agréable, elle disparaît, les souvenirs ressortent, s’accumulent, s’inscrivent dans le grand livre des regrets. Une vie s’achève, et ce n’est pas la peine de demander pourquoi...

Nous vivons dans le monde des impossibles et nous venons de prendre conscience qu’il ne fallait pas nous contenter de ce qui nous était donné, sans réfléchir un seul instant d’où cela venait, et du pourquoi de ce don. Nous n’étions qu’un grain de sable sans raison d’être, sinon faire partie de cette dune qui marche avec toutes les autres, pour former un désert.

Depuis des millions d’années, des hommes sont nés et sont morts, ont été remplacés par d’autres, dans une logique qui ne tient aucun compte de l’unité, seulement de la pluralité. Cela voudrait peut-être dire que le monde est absurde quand on est seul à le contempler ! Que la mort d’un être humain ou même de dix mille, n’a strictement aucune importance ! Que ce qui vaut, c’est cette accumulation de civilisations qui ont disparu, mais dont l’énergie cosmique reste sur terre et constitue notre terreau.

J-LdL



03/03/2014
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