COURANT ALTERNATIF --- chroniques du Calavon

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Croire - Au-delà de la raison

Au-delà de la raison

    L’être humain ne serait-il, de l’avis de certains, qu’une simple chose au milieu d’autres, à peine plus évoluée, locataire pendant bien peu de temps d’une partie de la terre.

    Et parce qu’il pense, c’est-à-dire qu’il est capable de se projeter en dehors de lui-même, il est convaincu qu’il est le maître du Monde et que toutes les énergies sont en lui. Triste sire dont les talents ne se sont  perfectionnés au fil des millénaires, que dans les domaines de son espace vital sous toutes ses formes. Mais hélas sans qu’aucun réel progrès ne soit apparu dans sa conscience.

    Des hommes et des femmes, dotés d’un caractère supérieur, ont essayé de transmettre des messages, mais en vain. D’où pouvait-elle venir cette parole d’amour et d’espérance ? Etait-elle le fruit d’une convergence purement mécanique de logiques et d’expériences ? Ou est-ce que cela signifie que ‘ quelqu’un là-haut ‘ s’est intéressé à nous ?

    Non, c’est impossible ! L’énergie créatrice savait, et il était inconcevable qu’elle cherche à corriger ce qu’elle avait fait.

 

*  *  *

 

Un germe de psychose enfoui dans le cerveau de l’être humain, inoculé par on ne sait quel démiurge, s’est développé au fur et à mesure que l’humanité se fécondait.

    Toutes les promesses d’un paradis sur terre, toutes les menaces d’une punition éternelle, tous les rappels à l’ordre et avertissements pour que soit fréquentable une société de plus en plus agressive, une nature de plus en plus fragile. Rien n’y fait ! L’homme, ignorant misères et massacres, baignant dans son petit univers d’égoïsmes et de jalousies, a cru qu’il avait été fait à l’image de Dieu ; et que donc, en l’implorant, il serait capable de trouver un jour une certaine félicité.

    On ne peut critiquer cette démarche car elle confirme notre manque total de liberté, esclaves que nous sommes d’un déterminisme, d’une fatalité inexplicable.


*  *  *


    Nous l’avons déjà dit : on peut croire que l’homme est une simple matière. On peut penser qu’il est inutile de chercher un Dieu. Et pourtant nous voulons savoir quelle est la nature de cette énergie cosmique qui a fait l’univers, parce que l’homme, a l’évidence, a une dimension qui le place dans une situation particulière. Il y a chez lui une interrogation qui relève plus du mystique que de la logique, du mystère que de l’agencement, de l’initiation, plus que de l’expérience.

    L’homme reconnaît intuitivement qu’il y a un principe supérieur, une puissance immatérielle ‘ gestionnaire ’ de sa destinée. Conscient de sa faiblesse devant la nature, de ses peurs de l’au-delà, il a une tendance naturelle et tout à fait concevable à se réfugier dans cet esprit de religion qui apaise ses angoisses.

    Ce réflexe est-il le produit d’une simple gesticulation de nos neurones, ou sinon, une initiation d’essence mystique, ce qui, comme le disait A. Gide, ‘ présuppose et exige l’abdication de la raison ‘

J-LdL



13/05/2014
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