COURANT ALTERNATIF --- chroniques du Calavon

De la solitude…

Elle pourrait être mortelle cette solitude s’il n’y avait pas le rêve d’une autre espérance.

Tout n’est que souvenirs, images et retours dans un passé qui, peu à peu, s’éloigne et soudain ressurgit.

On la paye cher cette vie que l’on n’a pas demandé ! Pour quelques instants de bonheur ! En un perpétuel combat pour être, tout d’abord, paraître ensuite, et enfin espérer laisser sa signature quelque part.

Comme dans les dunes du désert, nos traces s’effacent à peine dessinées, et quand on se retourne on ne sait plus par où on est passé !

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La solitude touche une partie importante de la population ; qu’elle soit uniquement physique, ou affective, ou sociale… et souvent les trois à la fois. Et dans de multiples demeures, le soir, en hiver, alors que la nuit fait rapidement tomber le soleil là-bas, à l’horizon, les fantômes se réveillent.

Ces femmes et ces hommes sont seuls, jeunes ou vieux, fatigués, quelques fois parqués dans des institutions ; que peuvent-elles penser de la vie, et quelle lumière les éclaire si elles ne croient en rien ? Si pour elles, mourir signifie la fin, totalement la fin de leur aventure humaine ; une vie souvent médiocre peuplée de quelques expériences éphémères et de petits bonheurs sans suite… et cadeau de départ, la chute dans un gouffre, un abîme plongeant dans le nulle part.

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Les humains comme leurs œuvres ne sont pas immortels. Que reste-t-il de toutes les connaissances accumulées dans les 120 000 ouvrages de la bibliothèque de Constantinople brûlée au 5e siècle ? Comme elle est dérisoire la vanité humaine qui se flatte d’avoir construit des cathédrales, bâti des empires, dirigé des consortiums… et laissé mourir leurs anciens dans la solitude et quelques fois la misère. 

J-LdL