Des sentiments
Des sentiments
Quelle est l’importance réelle des sentiments dans l’histoire humaine ? Peut-on imaginer que le sentiment d’amour, par exemple, nous ai été donné par Dieu ! ou au contraire n’en faire qu’une simple réaction physiologique, ou sécuritaire ou tout simplement sociétale.
Et en faisant la revue des autres sentiments, qu’ils soient bons ou mauvais, la même interrogation nous interpelle.
On constate que la majorité des êtres humains est dotée d’une sensibilité, faculté d’éprouver la sympathie, la compassion et leurs contraires ; et en outre d’une sensibilité spirituelle, « ce regard aveugle vers l’infini ».
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Nous finissons alors par croire que les livres « saints » ont été inspirés par Dieu, d’autant plus qu’eux-mêmes le prétendent !
Le cas de la bible est symptomatique. Cet ouvrage remarquable, écrit par de multiples rédacteurs pendant plusieurs siècles, serait-il « l’outil » utilisé par Dieu pour transmettre son message divin ? « Approchez-vous de Dieu et il s’approchera de vous », promet la Bible.
La Bible n’est qu’un exemple. On pourrait aussi citer le Coran ou d’autres textes, à l’origine, d’autres religions.
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Encore une fois il ne s’agit pas de porter une critique destructive, cherchant à remettre en cause les croyances des uns et des autres. Laissons cela aux extrémistes religieux que l’on trouve dans tous les camps. Il est connu qu’une religion mal comprise génère l’intolérance à travers le dogmatisme.
Mais on a le droit de s’interroger. Comme le disait Michelet : « Sais-tu que tu as conscience qu’il te faut interroger ». Certes, il n’était pas connu particulièrement pour son amour de la religion, mais il était à la recherche de quelque chose…
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Si donc nous « consultons » notre conscience, on peut lui poser la question : si c’est vraiment Dieu qui nous inspire les sentiments, pourquoi ne donne-t-il pas que les meilleurs ?
Réponse des théologiens : « l’être humain ne reçoit que les bonnes nouvelles, mais son libre arbitre les transforme en mauvaises ».
Tout étant écrit, ce que nous faisons de bien et de mal ne peut dépendre de notre volonté fondamentale. Nous sommes obligés d’accepter ce que le Cosmos nous donne. En vérité, les logiciels de nos actions sont déjà dans notre cerveau, dans l’infime partie de l’énergie cosmique qui nous habite et qui gère nos pensées et nos comportements.
En termes simples, cela veut dire que nos réactions dépendent de nos gènes, de l’environnement naturel, de la société en général en tant que structure, et des autres êtres humains.
On en revient toujours à cette fourmilière qui n’existe que parce qu’elle est fourmilière.
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« Ce regard aveugle vers l’infini » est celui d’un être humain conscient qu’il n’est qu’un objet « connecté » dans cet infiniment grand et infiniment petit ; qu’il est aveugle, c’est à dire ignorant de ce qu’il est, de ce qu’il a été et de ce qu’il sera.
J-LdL
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