L'écologie politique
L’ECOLOGIE POLITIQUE
André Gorz, un des pionniers de la réflexion écologique, révélé et soutenu par Jean-Paul Sartre, écrit dans une de ses oeuvres ‘Ecologica’ : ‘L’écologie politique est une éthique de libération.’
Il essaye de nous convaincre ‘qu’en partant de la critique du capitalisme, on arrive immanquablement à l’écologie politique.’
Pour ceux qui connaissent les pays qui étaient derrière le rideau de fer, on pourrait dire, pour imiter A. Gorz, qu’en partant de la critique du socialisme (U.R.S.S) on arrive immanquablement à l’écologie politique. En effet, le désastre écologique provoqué par le régime est dix fois plus important que celui découlant des régimes capitalistes.
On peut donc se demander ce que vient faire le mot ‘écologie’ sinon être une sorte d’appeau, pour attirer les gogos et faire une démonstration totalement politique.
Cela marche. Les citoyens et les citoyennes séduits par cet idéal d’améliorer les rapports entre les êtres humains et le milieu qui les entoure, prennent parti pour cette nouvelle composante politique, d’essence essentiellement gauchisante.
André Gorz, pourtant nous prévient que nous ne devons pas partir de l’impératif écologique, car on peut aussi bien arriver rapidement à un anticapitalisme radical qu’à un pétainisme vert ou à un écofascisme.
Pour justifier le mot ‘écologie’ alors que seul le mot ‘politique’ les intéressent, les partisans de cette chimère se servent du concept utopique qu’est ‘la décroissance’, impératif de survie à leurs yeux. Notre avenir suppose donc une autre économie, une autre civilisation, d’autres rapports sociaux. Tout est dit. Il faut rompre radicalement avec les principes et les méthodes du développement économique, donc avec tous les moyens qui permettent d’améliorer la qualité de vie des citoyens, leur santé, leur culture, leurs loisirs, leur espérance.
L’écologie politique, au lieu de s’insérer d’une manière harmonieuse au sein de la société, afin de pouvoir agir pour améliorer, corriger, s’attaquer aux évidentes dérives du capitalisme, disons de l’ultralibéralisme, mène un combat frontal contre le système actuel, sans nuance, dans un but qui n’est que politique, c’est à dire, l’avènement du ‘grand soir’.
Ainsi au niveau local, dans les communes, là où se ramassent ‘les voix’, les partisans de l’écologie politique mènent des actions très populistes, telle l’introduction du bio dans les cantines, la marche à pied vers les écoles, quelques petites manifs et actions de communication bien ciblées etc. Mais surtout rien contre la pollution provoquée par les entreprises et autres problèmes, ce qui risquerait de nuire à l’unité de la gauche dont ils sont partie prenante.
Derrière tout cela une démarche purement politique, et même politicienne, que l’on impose avec des argumentaires pseudo-scientifiques, des slogans, des évidences, des appels à l’émotionnel.
Oui, il y a une démarche qui peut très bien ne pas être politique, au sens ou l’entendent les écologistes qui veulent conquérir le pouvoir. Mais cette démarche n’est acceptable, qu’en traitant en même temps la politique et la morale et en s’élevant au-dessus des grands clivages ‘droite-gauche’.
Car en effet la terre se meurt peu à peu. Cela est dû à l’incapacité des hommes à maîtriser l’irrésistible développement de la consommation, à la destruction des bases naturelles de la vie, au mépris des valeurs qui permettent de vivre ensemble, et donc de respecter l’environnement. Mais ce n’est pas de ‘l’écologie politique’ ou de ‘l’écologie morale’. C’est uniquement une stratégie d’éducation, de formation, de gestion, de gouvernance pour apprendre à respecter la nature dans sa globalité et laisser à nos enfants une planète habitable.
JLdL
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