COURANT ALTERNATIF --- chroniques du Calavon

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La petite route

La petite route.

    Elle se promène sur la petite route où ne résonne aucun bruit, car les rires sont partis vers on ne sait quel mystère. C’était peut-être dit, mais personne ne le savait, car rien de ce qui est prévu ne nous est révélé ; même en tournant une à une les pages de l’avenir, on ne peut deviner.

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Drôle de vie qui ne pardonne rien, comme s’il fallait se faire pardonner !

Quel est le poids de ce temps dans l’espace qui n’en finit plus ?

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    Sur cette petite route du souvenir, une ombre se promène entourée d’autres ombres, celles d’enfants qui courent, dévalent le fossé, se disputent, pleurent et rient. Eux ne savent pas encore que le calendrier ne leur appartient pas ; que l’espace de leur course n’est qu’un minuscule fragment de matière, qu’ils ne sont que poussière. Et d’ailleurs cela n’intéresse personne de savoir pourquoi nous sommes condamnés à vieillir, à perdre nos amis et nos amours. C’est paraît-il une punition que de se voir refuser l’immortalité, parce qu’il n’y a pas de raison, pour que l’homme survive à la nature.

    Heureusement l’être humain ne meurt jamais car il fait partie d’une énergie qui ne peut disparaître. Mais son passage sur terre peut paraître incompréhensible, tellement il semble n’être rien par rapport à tout ce qui l’entoure, tout ce qui l’a précédé et tout ce qui le suivra.

    Si vraiment nous sommes au centre du monde et à l’image de notre créateur, on ne peut que constater que cet honneur dépasse largement nos capacités, car notre petite vie est une chose bien fragile au destin incertain ; à moins qu’il ne s’agisse d’additionner notre histoire personnelle à celles des autres, pour en justifier la présence.

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    Quant elle réfléchit à son destin, elle se pose la question de son utilité dans ce rôle qu’elle n’a pas demandé et qui ne lui convient pas.

    Elle demande autre chose : un souffle d’espoir ; le rayonnement de cette énergie cosmique qui vienne se fondre dans la sienne, l’envelopper de sa chaleur. Elle croit. Cela calme sa douleur. Cela lui permet de vivre.

J-LdL




25/08/2014
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