le triptyque écolo
Le triptyque écolo
Nous avons attendu les conclusions du rapport GIEC ( Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) publiées le 9 aout 2021, pour écrire cette troisième partie du triptyque sur l’écologie politique. Remarquons, au passage, que le texte l’introduction à la COP 26, confirme le pronostic du GIEC.
Le bilan est catastrophique. Il montre sans équivoque, la réalité du réchauffement de la planète ; et aussi de manière indiscutable, que la fréquence et la gravité d’événements, hors normes du climat (sécheresse, inondations, pollution et cætera) sont dues aux activités humaines.
—————————
Ces rapports et études ont été précédés de travaux scientifiques très importants. Il y est démontré que nous avons dépassé les limites de rupture de l’équilibre dans notre environnement, en ce qui concerne le climat, la biosphère, la biodiversité, les nutriments… Ils montrent par exemple que la circulation méridienne de retournement atlantique (AMOC) est arrivée à son point de rupture. Ce thermostat de la planète va-t-il disparaître ?
L’objectif aujourd’hui est de rester sous le seuil de 1,5° d’élévation du mercure (accords de Paris). Cela parait peu possible !
Mais alors que faire pour éviter notre suicide ? La solution est-elle dans un changement drastique du fonctionnement de notre société comme le désirent une certaine partie de la population et des sommités politiques ?
Le sociologue Bruno Latour présente le problème de la place de l’écologie d’une manière intéressante ; il pense qu’il y a une relation profonde entre trois phénomènes majeurs de notre époque : une dérégulation économique globale ; un risque d’explosions sociales liées à l’accroissement des inégalités ; et enfin le déni de la mutation en cours du climat sur toute la planète. Cette position le place dans une problématique d’écologie politique. Elle rejoint les conclusions des rapports du groupe Blueprint for Survival ; et de celui commandité par le club de Rome : Limits to growth.
—————————-
Les mouvements anticapitalistes, les partis et mouvances d’extrême gauche peuvent se voir confortés dans leurs ambitions, à savoir : « On ne peut poursuivre dans la voie des économies industrielles ; dans la destructivité de la société et de l’environnement qu’apporte le modèle capitaliste dans ses méthodes de développement pour plus de consommation ; et donc cela rend nécessaire de changer radicalement les politiques, les techniques et les finalités de la production ; avec comme but de changer la société et son mode de vie.
Cela justifie donc la création d’une stratégie menée par un mouvement : l’écologie politique ; autant dire, d’une idéologie… Ce n’est pas du tout ce que nous pensons.
————————-
Il est vrai, comme nous l’avons déjà dit, que nous avons deux « ennemis » : nous-mêmes qui avons pris des mauvaises habitudes ! Et cette nébuleuse de consortium, entreprises internationales et autres qui ont le but de gagner le maximum d’argent pour agrandir leur espace justifie leurs actions en prenant en compte l’augmentation de la population et donc de ses besoins.
————————
Mais voilà, nous ne voulons pas d’une écologie en tant que parti politique ; avec une structure, une hiérarchie, une forme technocratique.
Il ne faut pas rêver : la société ne va pas du jour au lendemain se transformer en un vaste monastère ; ou sous la férule des gourous de l’écologie, il n’y aura plus d’entrepreneurs ambitieux, de start up, d’actionnaires avides ; de prédateurs à l’affut forêts à brûler ou de terrains à polluer !
Nul besoin d’une révolution sociale pour rétablir l’équilibre entre « respecter l’environnement sous toutes ses formes, et avoir une vie heureuse dans un développement maitrisé ».
Tout n’est qu’une affaire de responsabilités, à chaque niveau !
À celui de nos gouvernants et des représentations nationales qui doivent être capables de définir une stratégie industrielle, commerciale, de recherches, de modernisation…etc, dans le cadre de l’Europe et des grandes organisations internationales ; et une véritable coopération avec les grands groupes capitalistes.
Dans chaque ministère un département écologie ayant une véritable autorité et une réelle capacité opérationnelle grâce à un budget.
À celui des entreprises, appliquant le slogan « faire vivre l’entreprise objet d’un intérêt collectif et une perspective écologique » ; repenser nos modèles économiques afin, qu’au mieux ne soient produits que nos réels besoins internes ou à l’exportation.
À celui des collectivités territoriales dans tous les domaines. Par exemple, ne plus financer des projets touristiques qui ne respectent pas nos côtes, nos fleuves, nos rivières, nos parcs avec leurs sites naturels et même les interdire.
Revoir à ce sujet les statuts et l’organisation des parcs nationaux et régionaux où règne le plus grand laxisme et la politicaillerie.
Au niveau des citoyens, faire évoluer peu à peu les habitudes de la vie chaque jour : consommation d’énergie; mobilité, alimentation et habillement et cætera.
Leur faire prendre en compte pas la révolution, mais la transition écologique dès le départ de l’intégration dans la famille et dans la société, dans l’école, diminution des éclairages des villes, des magasins chauffages trop élevés, augmentation des transports, plus petits mais plus nombreux et cætera.
CONCLUSION
Il est évident que ce texte peut s’enrichir, se discuter, se structurer. Il est évident aussi que de toute manière il faudra se fixer des objectifs ; bien contrôler le travail « écologique » des ministères et les évaluer… D’ou la nécessité d’une entité au asommet de l’état, entité à définir sans tomber dans un excès de bureaucratie.
Notre avenir ce n’est pas l’écologie politique, ce n’est pas ce danger pour la démocratie que pourrait faire naître cette idéologie. Notre avenir c’est à tous les niveaux, apprendre à vivre d’une manière plus sobre ; à commencer per l’éducation de la jeunesse.
J-LdL
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 31 autres membres