COURANT ALTERNATIF --- chroniques du Calavon

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Notre démocratie est malade

 

 

 

 Notre démocratie est malade.

 

L’incapacité qu’ont les représentants du peuple (gouvernement, élus, partis politiques, syndicats, mouvements associatifs etc) à dialoguer d’une manière constructive pour essayer de résoudre les problèmes de notre société est symptomatique. Ainsi en est-il pour la question des retraites.


 Les citoyens sont conscients qu’il est nécessaire de prévoir les ressources qui pourront garantir les financements pour l’avenir. Mais alors, les idéologies s’affrontent pour savoir qui va payer : ‘ les riches’, les entreprises, les bénéfices boursiers et autres, voilà ce que pensent les opposants au projet. Et surtout… ne rien changer au système actuel !

 

Quant au gouvernement, il ne traite que de l’aspect technocratique du processus des retraites en demandant un nouvel effort aux Français tels que l’allongement du départ et la baisse des prestations fournies aux retraités. Il prévoit cependant, d’une manière marginale d’autres recettes.

 

Il y a blocage ! La spirale des manifestations et des grèves s’enclenche. On cherche même à pousser les lycéens dans la rue ! Un climat malsain se développe. Les pertes économiques se multiplient. Et, à l’approche de nouvelles élections, les luttes au sein des partis politiques et des syndicats poussent partisans et opposants à durcir le ton et à se livrer à beaucoup de démagogie. Les médias se saisissent des moindres prétextes pour envenimer la situation.

 

 

A quoi ont donc servi les réunions préparatoires ? Pourquoi le gouvernement lâche-t-il du lest maintenant alors qu’il aurait dû le faire bien avant ? Ce ne sont pas des discussions commerciales ! Pourquoi ces surenchères lamentables de la part des opposants.

 

Et on ose nous dire que c’est cela la démocratie…

 

Avec des élus qui dans la majorité des cas ont gagné leurs sièges qu’avec à peine 30% des voix (compte tenu de l’abstention galopante et des oppositions).

Avec des partis politiques dont le total des membres inscrits (tous partis confondus) est loin en-dessous du million.

Avec des syndicats dont la représentativité est particulièrement faible (à peine 7 % des travailleurs sont syndiqués).

 

Voilà notre démocratie… et certains s’en gargarisent et se glorifient de constater que plus la grève dure et est dure plus le gouvernement lâchera !

 

Cerises sur le gâteau : le citoyen 'habilement’ choisi par les médias’comprend’ les grévistes, rendant ainsi les sondages aussi douteux pour les partisans que pour les opposants à ce projet de retraite.

 

Ce constat est démoralisant. On peut cependant, non pas se réjouir mais au moins se consoler en constatant que dans notre pays il y a une certaine liberté à pouvoir s’exprimer et donc à pouvoir contester.

 

Dans ce cas précis des retraites, bien sûr il y aura un accord après quelques concessions de part et d’autre, mais quel gâchis !

 

La démocratie c’est bien autre chose que cela. Et ce n’est certainement pas le pouvoir du peuple quand il n’est représenté que par une minorité et que par des idéologues.

 

On peut dire sans être excessif que nous sommes rentrés dans un certain totalitarisme.

 

JLDL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



12/10/2010
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