COURANT ALTERNATIF --- chroniques du Calavon

Penser à qui, penser à quoi ?

Il ne me reste plus qu’à penser à toi ! Et peut-être que ces pensées s’envolent vers le COSMOS, là où habitent toutes les pensées du monde ; de tous les mondes ; ou alors vers le néant, ce qui est aux frontières de ce qui est… ou alors peut-être, qu’elles s’envolent nulle part, qu’elles restent dans ma tête, tout simplement, tout bêtement ; parce qu’elles ne sont qu’un mécanisme, une formule binaire, le fruit de l’agitation de quelques-uns de mes neurones qui se réveillent quand ils entendent le code !

Penser à qui ? Ils sont des milliards les êtres humains qui ont pensé à quelqu’un ou qui y pensent encore, parce que, eux, ils sont vivants, et qu’il ne leur reste plus que cela ! Penser à quelqu’un !

Sommes-nous déjà des robots ? Et peut-être depuis notre naissance ? Tout ce que sait faire un robot d’une manière ou d’une autre, nous le faisons : respirer, manger, bouger, calculer, pleurer ou sourire. On nous fait croire que bientôt, lui aussi, le robot, il pensera ; bien mieux et beaucoup plus vite… mais à qui et à quoi ?

Heureusement on ne pense pas toute la journée à quelqu’un. L’être humain, robotisé, est capable de sortir de ses pensées moroses pour s’en créer des meilleures. Cela aussi c’est peut-être programmé ?

Ce constat pourrait sembler être pessimiste. Il l’est peut-être, car c’est le pessimisme qui règne quand les yeux se tournent, non plus vers l’intérieur de soi, mais vers tout ce qui se passe dans le monde. 

Cela dit, on nous fait croire que nous sommes heureux, que nous avons un certain bonheur et que nous devrions nous en contenter, même si celui-ci est médiocre, illusoire et éphémère. L’énergie cosmique qui a créé ce « grand foutoir » autant dire ce grand désordre « organisé » devait bien penser à quelqu’un, ou à quelque chose, ou tout bonnement, parce que cela l’amuse de nous voir nous agiter dans le grand bocal de l’Univers. 

Mais moi, je pense à quelqu’un et cela me suffit pour continuer mon existence de robot.

J-LdL