COURANT ALTERNATIF --- chroniques du Calavon

Quand le soir vient !

Quand le soir vient et que se réveillent les ombres, je m’installe devant mon âtre et ses flammes vagabondes. Il est à l’image des incertitudes de cette vie, mélancolique et éphémère.

Quand mes souvenirs défilent, et heureusement ne s’arrêtent pas, il me vient une grande tristesse, vite balayée par l’évidence, que si les biens humains  sont rompus, les connotations spirituelles non seulement perdurent ; mais même se multiplient.

Il n’y a personne près de moi pour mettre les bûches au travail ; personne, mais en même temps un rêve, plus qu’un rêve, une présence, légère fluide, une chaleur qui n’est pas celle de mon feu…

On pourrait croire que tout cela est dans ma tête et qu’il ne s’agit que de divagations ! Peut-être, peut-être pas, qu’importe, ce qui est sûr, c’est que cela est le résultat d’une profonde méditation.

Il est interdit de se laisser envahir par un certain désespoir ; le même que celui de la solitude sentimentale ; le même que celui de ceux et celles mal accompagnés et qui ne peuvent rompre les chaînes ; le même que celui des êtres humains enfermés dans une société qui peu à peu les étouffe.

Il faut résister ; se reconstruire, un bonheur différent peut-être, mais capable de nous faire traverser la vie d’une manière harmonieuse ; peut-être plus ouverte sur les autres et sur les événements ; une façon de conserver son énergie vitale ; celle qui nous rattache à l’énergie cosmique qui a construit l’univers ; autant dire pour certains, l’âme qui vous raccroche à Dieu.

On peut employer ce mot Dieu car il résume ce concept de l’énergie cosmique, avec hélas toutes ces constructions humaines qui ne valent pas grand chose et qui ont généré mille fantasmes, mille maux ; et l’orgueil démesuré des êtres humains qui ont besoin de se rassurer en croyant qu’ils sont à l’image de Dieu.

J-LdL