COURANT ALTERNATIF --- chroniques du Calavon

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Une nouvelle Europe

Une nouvelle Europe

Demain les élections des 751 locataires des sièges de l’assemblée qui représentera 390 millions d’Européens, vont décider de l’avenir de L’Europe.

La France élira pour cinq ans, le 25 mai, ses 74 représentants, dans huit circonscriptions, regroupant des régions administratives.

Les pronostics que l’on peut faire quant aux résultats n’ont jamais été aussi compliqués. En effet, l’Europe est remise en cause par une poussée des mouvements euro-sceptiques ; par le poids de la crise économique qui appauvrit la majorité des pays membres ; par le manque total de confiance en la capacité des élus à redresser la situation. Et à cela s’ajoutent les problèmes de sécurité liés à la perméabilité flagrante de notre espace européen devant les vagues successives d’immigration.

En 2009, la participation a été de 43 %. On peut craindre que les électeurs seront encore moins nombreux cette année.



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Alors que reproche-t-on à l’Europe ? Des promesses non tenues i
Elle devait grâce à son unité, une politique commune, sa puissance économique, faire le contrepoids devant les quatre grandes puissances de ce monde. Il n’en n’a rien été, car les intérêts particuliers de chaque pays sont toujours passés devant l’intérêt communautaire. 

Elle pouvait, grâce à un rééquilibrage des différents régimes sociaux, devenir l’exemple d’une vaste communauté au service du bien être de ses habitants. Il n’en n’a rien été, car en trop peu d’années, de 6 pays au départ, l’intégration à concerné 28 pays aujourd’hui et ce processus accéléré n’a pas laissé le temps d’harmoniser les différents paramètres sociétaux et économiques.

Elle avait pour mission grâce à l’espace Schengen, d’assurer une libre circulation entre les pays, dans une communauté protégée par sa frontière. Il n’en n’a rien été, non seulement pour limiter les tentations venues de l’extérieur ; mais aussi celles de l’intérieur, des pays les plus pauvres vers ceux les plus riches.

Elle voulait enfin améliorer le niveau de vie des Européens, ce qui était un des premiers but, des premiers espoirs. Il n’en ‘a rien été !



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Par contre, un budget pléthorique, une multitude de fonctionnaires grassement payés, et 751 élus représentants presque une dizaine de partis et d’opinions, dont la présence est uniquement politique et souvent alimentaire. Il ne faut pas oublier non plus que la France est un des plus gros participants au budget de l’Europe.

 

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Cette Europe là, nous n’en voulons plus malgré les acquis, indéniables de ce grand rassemblement, malgré des réussites dans de nombreux domaines, malgré les efforts de certains et certaines. 

Mais que va-t-il se passer ? Peut-on croire que les partis populistes ou d’extrême-droite de France, du Royaume-uni et de douze autres pays, arrivent en tête ? Auprès de nombreux citoyens ils représentent une offre politique forte. On les accuse d’avoir un discours simpliste de repli identitaire en quête d’une nouvelle souveraineté ; de rêver d’un certain protectionnisme vis à vis de grandes puissances qui envahissent les marchés ; de vouloir recréer des frontières pour limiter les vagues migratoires !

La réponse à toutes ces critiques est tellement floue, mal structurée, inconsistante, que l’on peut se poser la question et se dire que finalement, les partis ‘classiques’ ne veulent pas que cela change ; ils n’ont ni la volonté politique, ni l’imagination pour essayer de refaire, progressivement, mais avec ténacité, une nouvelle Europe, une nouvelle communauté plus équilibrée, plus solidaire et plus dynamique.

Une Europe libérale, mais pas ultra-capitaliste. Une Europe sociale sans assistanat. Une Europe fédérale soucieuse des traditions et des cultures locales, capable de faire cohabiter l’esprit national et l’esprit communautaire.

J-LdL




06/05/2014
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